« Dis : « Ô gens du Livre! Convenons d’un point commun entre vous et nous: que nous n’adorions que Dieu sans Lui attribuer d’associés, et que nous ne nous prenions pas les uns les autres comme seigneurs en dehors de Lui. » (Coran 3:64)
Par exemple, dans Matthieu 9:2, Jésus dit à un homme : « Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. » Sur la base de ce verset, certains avancent que Jésus était sûrement l’incarnation de Dieu, car seul Dieu peut pardonner les péchés. Mais quelques lignes plus loin, il est écrit que les gens : « rendirent gloire à Dieu qui avait donné aux hommes un si grand pouvoir. » (Matthieu 9:8) Cela démontre que les gens savaient que Jésus n’était pas le seul homme à qui Dieu avait donné un tel pouvoir.
Jésus lui-même a insisté sur le fait qu’il ne parlait ni n’agissait de lui-même (Jean 14 :10), mais qu’il ne disait et ne faisait que ce que Dieu lui enseignait (Jean 8 :28). Dans le passage ci-dessus, Jésus transmet à l’homme l’information que Dieu lui a révélée, c’est-à-dire que Dieu lui a pardonné.
Il est à noter que Jésus n’a pas dit « je te pardonne tes péchés », mais « tes péchés te sont pardonnés », sous-entendant que Dieu les lui avait pardonnés. Jésus n’avait donc pas le pouvoir de pardonner les péchés.
Jean 10 :30 est souvent utilisé pour démontrer que Jésus était Dieu, car Jésus y dit : « Or, moi et le Père, nous ne sommes qu'un. » Mais si vous lisez les six versets suivants, vous constatez que Jésus explique de quelle façon ses ennemis ont tort de croire qu’il prétend être Dieu. Ce que Jésus veut dire, ici, c’est que Dieu et lui ont le même objectif. À un autre moment, il prie pour que ses disciples soient un, comme lui et Dieu le sont. Il est clair qu’il ne prie pas pour que ses disciples se fondent en une seule et même personne (voir Jean 17 :11 et 22). Et quand Luc rapporte que les disciples étaient un, il n’essaie pas de dire qu’ils étaient devenus un seul individu, mais qu’ils partageaient un objectif commun (voir Actes 4 :32). Dieu et Jésus sont deux entités distinctes, car Jésus dit qu’ils sont tous deux témoins (Jean 8 :14-18). Ils ne peuvent pas ne pas être deux, puisque l’un est plus grand que l’autre (voir Jean 14 :28). Quand Jésus pria pour être sauvé de la croix, il dit : « O Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe! Toutefois, que ta volonté soit faite, et non la mienne. » (Luc 22:42)
Cela démontre qu’ils ne partageaient pas la même volonté, bien que la volonté de Jésus fut soumise à celle de Dieu. Il demeure que deux volontés distinctes ne peuvent qu’équivaloir à deux entités distinctes.
De plus, Jésus aurait dit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » (Matthieu 27:46). Si l’un a réellement abandonné l’autre, alors il ne peut s’agir que de deux entités distinctes.
Jésus aurait également dit : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Si l’esprit de l’un peut être remis entre les mains de l’autre, c’est que les deux forment deux entités distinctes.
Dans tous les exemples cités ci-haut, il est clair que Jésus est subordonné à Dieu. Quand Jésus s’agenouillait pour prier, il ne se priait pas lui-même (voir Luc 22 :41); il priait Dieu.
Dans tout le Nouveau Testament, seul le Père est appelé Dieu. En fait, les titres « Père » et « Dieu » sont utilisés pour désigner un seul et même être, pas trois, et encore moins Jésus. Cela devient clair quand on voit que Matthieu a substitué le titre « Dieu » à au moins deux endroits de son évangile (comparez Matthieu 10 :29 avec Luc 12 :6, et Matthieu 12 :50 avec Marc 3 :35).
Jésus était-il le Père? Bien sûr que non. Car Jésus a dit : « Ne donnez pas non plus à quelqu'un, ici-bas, le titre de «Père», car pour vous, il n'y a qu'un seul Père: le Père céleste. » (Matthieu 23 :9) Jésus n’était donc pas le Père puisqu’il a dit cela alors qu’il se trouvait sur terre.
Le Coran cherche à ramener les gens vers la vérité, celle-là même qu’enseignaient Jésus et ses disciples. Ces enseignements soulignaient l’importance d’un engagement continu envers le premier commandement portant sur l’unicité de Dieu. Dans le Coran, Dieu demande aux musulmans d’appeler les lecteurs de la Bible à suivre la vérité. Il dit :