« Ô vous qui croyez! Préservez-vous, ainsi que vos familles, d’un Feu dont le combustible est composé d’hommes et de pierres. » (Coran 66:6)
Dans son livre intitulé Perfect Madness, publié par Riverhead Books, Judith Warner nous apprend qu’au cours de ses recherches, elle a découvert que :
· « Soixante-dix pourcent des mères américaines trouvent que la maternité, de nos jours, est « extrêmement stressante ». »
· « Trente pourcent des mères de jeunes enfants souffriraient de dépression. »
Dans un pays où tout ce qui brille est perçu comme de l’or et, par le fait même, désirable, les femmes découvrent, petit à petit, que le fait de jouer un rôle qui ne leur a pas été réservé par Dieu n’est pas nécessairement à leur avantage.
En Occident, les femmes qui sont allées à l’encontre de leur propre nature pour devenir des « superfemmes » comprennent maintenant que de se frapper la tête sur le plafond de verre leur apporte bien plus que de simples maux de tête. Elles se retrouvent prises dans un tourbillon sans fin. Leur maquillage et leurs cheveux doivent être parfaits en tout temps; elles doivent conserver toute leur vie une taille de jeune fille, ce qui est irréaliste; leurs enfants doivent être parfaits, talentueux et réussir dans tout; leur maison doit être impeccable et, en dehors de leurs tâches professionnelles, elles doivent réussir à tout faire dans les quelques heures qu’il leur reste entre le travail et le sommeil.
Elles font bien plus que simplement se battre contre le plafond de verre afin d’atteindre leurs objectifs professionnels : elles se frappent la tête contre un mur de façon continue. Tel que le déclare Judith Warner : « J’ai vu tant de mères se frapper la tête contre un mur, traiter leur douleur – leur mal de tête chronique – avec des somnifères et des antidépresseurs, ou en se lançant dans un perfectionnisme à outrance maladif. »
Leur mal de tête chronique...! Est-ce là une vie? Non! C’est plutôt une survie dans un quotidien fait de stress perpétuel et de solitude. Le but ultime de la superfemme est inatteignable, non pas parce que les femmes sont incompétentes, mais parce qu’elles n’arrivent pas à comprendre que jouer un rôle conforme à leur véritable nature et prédestiné par Dieu est une réussite en soi. Occuper les rôles de mère, d’épouse et de femme de carrière tout à la fois n’est pas une situation enviable et, sauf dans les cas de nécessité, le rôle de la femme consistant à prendre soin de sa famille et de s’occuper de sa maison doit avoir préséance sur une carrière ou des activités extérieures.
L’islam définit la femme comme une superfemme – mais différemment. L’islam accorde une très grande importance aux rôles d’épouse et de mère. D’ailleurs, il définit le mariage comme constituant la moitié de la foi d’une personne. L’islam affirme clairement que le Paradis se trouve aux pieds des mères. En ce sens, il accorde plus que de la reconnaissance aux femmes; il définit clairement les rôles que doivent jouer les femmes et établit leurs droits et obligations de façon claire et logique.
Le rôle que joue la mère dans l’éducation de ses enfants est plus important que celui du père. Elle est responsable de leur développement émotionnel, comportemental et intellectuel. Elle se doit de leur transmettre l’amour de l’islam, surtout au cours de leurs premières années. Lorsqu’une femme comprend les enseignements de l’islam et le rôle qu’elle doit jouer dans la vie, elle comprend à quel point elle est responsable de l’éducation de ses enfants, comme y fait référence le Coran :
Voilà déjà plus de 40 ans que les femmes musulmanes attachées à leurs rôles et à leur mode de vie constatent les dommages causés par le mode de vie occidental. En 1962, après avoir observé ses sœurs occidentales, Salma al-Haffar écrivait, dans le journal Al-Ayyam, de Damas :
« Quelle honte que de voir des femmes perdre ces choses précieuses dont la nature les a pourvues, c’est-à-dire leur féminité et, par le fait même, leur bonheur; car le cycle de travail exténuant duquel elles sont prisonnières leur a fait perdre le petit paradis qui était leur refuge, un refuge qui ne peut s’épanouir que sous les soins d’une mère qui reste au foyer. Le bonheur des individus et de la société dans son ensemble ne peut se trouver qu’à la maison, au sein de la famille. Car la famille est source d’inspiration, de bonté et de créativité. »
De nos jours, les femmes sont trop souvent forcées de faire des choix difficiles. Souvent, elles sentent qu’elles n’ont pas le choix de travailler, car elles doivent elles aussi soutenir la famille financièrement. Il est aussi de plus en plus fréquent qu’elles soient l’unique gagne-pain de la famille. Mais avant de jeter le blâme sur les exigences de la société d’aujourd’hui et de l’accuser d’être à la source de la destruction des valeurs familiales et des douleurs et angoisses des supermamans, il ne faudrait pas oublier comment nous avons, de façon très irréaliste, idéalisé la vie que devraient mener les femmes au 21e siècle.
Par ailleurs, la vie de la femme musulmane ne peut être guidée que par les préceptes du Coran et de la sounnah. Nous ne devons pas nous laisser berner par des slogans tels que « les temps ont changé ».
Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a été envoyé avec un message à transmettre à toute l’humanité, un message qui demeure valide pour toutes les époques et toutes les régions du monde. Les directives qui nous ont été transmises par notre Créateur ne peuvent être que parfaites et s’appliquer à toutes les situations. Dieu a clairement établi que la première responsabilité de la femme est d’obéir à son Créateur, puis de s’occuper de sa famille et de sa maison. Rien, dans l’islam, n’interdit à une femme de s’éduquer et d’étudier, de travailler ou de participer à des activités à l’extérieur de chez elle. Rien, tant et aussi longtemps qu’elle a d’abord rempli ses obligations envers Dieu et envers sa famille.
L’islam accorde beaucoup d’importance au mariage :
« Et parmi Ses signes, Il a créé pour vous des épouses issues de vous-mêmes pour que vous viviez en tranquillité auprès d’elles. Et Il a mis entre vous de l’amour et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour les gens qui réfléchissent. » (Coran 30:21)
De la plupart des mariages sont issus des enfants qui forment les générations futures. Quel rôle peut-il être plus important que celui de la mère? Comment ne pas considérer les femmes qui remplissent un tel rôle comme des superfemmes? Les femmes qui comprennent leur religion ont confiance au fait que Dieu, le Très-Haut, sait ce qu’il y a de meilleur pour Ses serviteurs.
Les femmes doivent être vigilantes, car le futur de notre société repose entre leurs mains, et être des supermamans épuisées par le stress et l’angoisse ne peut rien apporter de positif. Malheureusement, nombreuses sont les femmes, de nos jours, qui, en dehors de l’Occident, cherchent à suivre cette voie qui est la voie de la consommation à outrance et de l’excès, la voie qui ne mène nulle part, à un nulle part sans substance, à un sentiment perpétuel de vide et de perte. Il est préférable de ne pas suivre cette voie et d’apprendre des erreurs de ces femmes.
D’après les résultats des recherches publiés dans Perfect Madness, le mode de vie occidental auquel certains s’accrochent si désespérément ne représente pas un remède aux maux qui nous affligent. Le rôle que les femmes doivent chercher à remplir doit être compatible avec les préceptes de Dieu. Si nous y parvenons, nous serons alors les véritable superfemmes, les vraies supermamans.